Ça bouge dans le monde de l’événementiel! 

Pour répondre au manque de visibilité, les acteurs de la filière s’organisent.
Ainsi est née l’Union des Métiers de l’Événementiel en Nouvelle-Aquitaine (UMENA) avec pour objectif de fédérer les professionnels du secteur au niveau régional.
Fabrice Guérineau, DG de Bordeaux Réunions et Co-président de l’UMENA répond à nos questions :

Quelles ont été les motivations pour créer l’UMENA ?

La période cruciale de la crise a rendu la création d’UMENA indispensable pour nous fédérer en région et faire front ensemble. Les associations nationales ou les syndicats plus largement ne sont pas toujours au fait de nos problématiques en région. Il était donc temps de se regrouper.

L’épineuse question du recensement des codes NAF a été une parfaite illustration de cette nécessité. Il a fallu agir vite et remonter les infos efficacement.

Notre association est un vrai melting-pot des professionnels du métier avec un ancrage local. En près de 4 mois d’existence, nous comptons aujourd’hui une centaine d’adhérents aux profils très variés : freelances, agences, des prestataires, lieux proposant des événements BtoB et/ou BtoC. Quelle que soit la taille du business, nous avons à cœur de représenter les acteurs locaux.

Innovation, reprise, formation, besoin en nouvelles compétences … tous les sujets sont traités au travers de commissions et groupes de travail. 

Quels sont vos liens avec les organisations nationales ?

L’UMENA est adhérente et partenaire d’UNIMEV par exemple. Nous portons la parole de l’Union Française des Métiers de l’Evénementiel dans notre région. En parallèle, nous remontons les informations du terrain pour faire entendre les voix de nos adhérents. C’est gagnant-gagnant.

Nous travaillons également sur des sujets d’actualités pour le secteur tels que la R&D, l’innovation ou la RSE par exemple.

D’ailleurs, nous ne sommes pas les seuls en local à tisser ces liens. Il me semble que le même type d’organisation s’est monté dans 5 autres régions notamment à Marseille et Lille. Rien de tel pour une meilleure prise en compte de nos réalités locales des instances plus nationales et une communication plus fluide et harmonieuse autour des grands enjeux de la filière.

D’ailleurs, le prochain congrès UNIMEV donne la part belle aux régions avec l’intégration de temps forts en multiplex depuis nos régions pour partager notre vision et mettre en avant les problématiques plus locales. C’est une bonne chose !

Quelle est l’importance des territoires face à la crise?

La décentralisation était déjà plus ou moins lancée. La crise n’a fait qu’accélérer le processus. De plus en plus de décisions se prennent en région. Bien évidemment, les grandes messes se dérouleront toujours aux sièges de nos clients dans la capitale ou les grandes villes.

Cependant, dans ce contexte, la régionalité est un atout lorsqu’il s’agit de reprise. Logiquement, le local devrait tirer son épingle du jeu bien avant le national pour les questions de sécurité sanitaires que nous maîtrisons maintenant.

Cette perspective nous pousse également à adopter une vision plus green dans nos productions et à envisager plus d’actions éco-responsables dans nos démarches avec les institutions locales. Bordeaux et Biarritz sont en passe d’obtenir la certification Iso 20121 par exemple. C’est une très bonne nouvelle. Néanmoins, les actions qui vont dans ce sens doivent se généraliser à l’ensemble du territoire. Nous devons aller beaucoup plus loin encore. A ce propos, nous réfléchissons à des chartes par métier et des protocoles capables de transformer les intentions parfois en applications concrètes.

L’UMENA a la volonté de donner cette impulsion.

Comment voyez-vous la reprise ?

Il y a un décalage entre les annonces politiques et la reprise effective sur le terrain. Les organisations nationales sont pro-actives pour que nos gouvernants prennent en compte ces 4 à 6 mois de délai. Intégrer ce temps de redémarrage est primordial, autant que le plan d’actions que nous devons mettre en place pour communiquer auprès de nos clients et prospects.

Ce sont les deux paramètres essentiels, moteurs d’une reprise sereine pour tous et en confiance pour les annonceurs.

Espérons que nous soyons sur un bon rythme d’ici septembre !