« Au départ, quelques projets ont résisté à la bourrasque «COVID» mais une forte accalmie a rapidement suivi. Un calme plat pour être très honnête !
Après avoir absorbé le choc, il n’était pas question de rester inactive ! Ni une ni deux, j’ai creusé les sujets «full» virtuel et étudié les solutions proposées par les plateformes type Virbela. C’est vrai, c’est intéressant et dans l’air du temps mais le design n’est pas vraiment poussé sur ces supports. Les coûts sont exorbitants et ce n’est pas toujours adapté à mes spécificités. Bref, trop éloigné de mon métier. Je me suis donc recentrée sur l’essentiel : le design et l’espace.
Je ne vais pas vous mentir, les projets évènementiels se sont faits rares. Mes associés et moi nous sommes concentrés sur des projets pérennes et récurrents : exposition, musée de marques, showroom, archi d’intérieur btob… avec la chance de poursuivre quelques chantiers dans les conditions sanitaires très strictes que nous connaissons.
Le bon côté des choses ? Les sollicitations pour bûcher sur de nombreux d’appels d’offres. Certes le temps passé et l’investissement sont conséquents mais cela reste une bonne manière de continuer à faire fonctionner les méninges et d’explorer de nouvelles idées… La période demande une imagination débordante !
La récompense ultime ? Remporter ces projets et il y en a quelques-uns, notamment un projet de musée de marque à Marseille à livrer au printemps si tout va bien. On croise les doigts !
Côté événementiel, depuis septembre, ça bouge un peu. Quelques projets digitaux pointent le bout de leur nez comme par exemple un très beau projet hybride pour Renault avec Hopscotch. Et vous savez quoi ? Il est question de présentiel ! On parle d’une centaine de personnes avec une belle captation.
En fin d’année, nouveau tempo, nouveau challenge, avec la scénographie d’un plateau pour Allianz en distanciel pour Human n’Partner.
De quoi travailler au plus près avec les réalisateurs et s’adapter aux exigences de l’exercice. Ces échanges sont riches et toujours un bonheur surtout quand il s’agit de nourrir ma créativité pour concevoir des projets qui nous embarquent tous.
Côté agences aussi, quelques projets 100% digitaux dans les domaines du retail ou de la présentation produit. Le bon côté de l’exercice digital est qu’il n’y a plus de contraintes techniques sur le décor, ni de matériaux hors de prix !
Et récemment, une lueur d’espoir : je rends un projet en présentiel …pour juin ! Je suis bien sûr consciente des incertitudes liées à la crise mais tout de même, quel plaisir de constater que des annonceurs y croient et ont l’envie de relancer la machine ! Il y aura forcément un retour sur investissement de ses engagements.
C’est ça d’être freelance ! S’adapter et transposer ses compétences dans des secteurs connexes et/ou élargis. Cela apporte une dose de motivation et un sentiment de liberté malgré tout.«